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Lettre d'un prêtre à de jeunes scouts. 2/3Deuxième partie
Et puis il a un autre coté : le côté de ceux qui savent que le Seigneur les attend, leur propose un plan magnifique pour leur vie d’homme. Ils savent qu’ils sont faibles, ils savent qu’ils sont pécheurs et que leurs tentations sont les même que celles des autres… Mais eux n’ont pas abandonné le combat. Ils désirent cette amitié avec le Christ. Et quand ils entendent le Seigneur leur dire qu’ils sont faits pour être des saints, ils y croient de tout leur cœur et de toute leur âme. Ils recherchent des amitiés entre garçons et filles qui ne tombent pas dans une vaste misère impure. Ils cherchent des amitiés qui les élèvent et les rendent meilleurs (et non pas pires…). Ils refusent le péché public qui souille tous les rapports humains entre catholiques. Ils sont scouts parce qu’ils savent que la loi scoute les aidera à rester debout dans les jours de tentation. Parce qu’ils savent que l’esprit de fraternité scoute leur offrira des amis qui ont le même idéal et qu’ils pourront compter sur eux dans les jours difficiles. Ils font le pélé de Lourdes non pas pour se montrer et faire des mondanités, mais pour aider les vieilles personnes à se rapprocher de Dieu et de Marie dans leurs derniers instants. Ils font Chartres pour se sanctifier et sentir de près cet enthousiasme chrétien qui fait bouger les montagnes. Ils prient non pas pour faire comme tout le monde mais pour parler au Seigneur et lui confier leur vie, leur journée, leurs combats, leurs espérances, leur vocation peut être. Ils travaillent à rendre la terre meilleure : à tourner le monde vers le Bon Dieu, selon leurs moyens et leurs capacités. Collégiens, lycéens, étudiants ? Où qu’ils sont, ils accomplissent leur devoir d’état, et rayonnent de la beauté de Dieu. Ils existent, ces gars-là ! Ils ne sont pas les plus nombreux mais ils sont la fierté de l’Église et de nos paroisses. Tu en connais et tu en connaîtras. Tu les verras passer. La cruelle question sera : suis-je comme eux ? Ou pas… Ils savent qu’ils ne sont pas les plus nombreux, mais qu’ils sont vraiment dans la main de Dieu et qu’ils sont vraiment lumière du monde et sel de la terre. Car « si le sel devient fade, il n’est plus bon à rien : on le jette dehors et on le foule aux pieds ». Ils se confessent pour vivre en état de grâce, et savent que si le combat est difficile, l’espérance de la récompense finale les fait tenir dans la joie. La joie ! Car finalement, n’est-ce pas cette joie chrétienne qu’il nous faut cultiver ? Qu’il nous faut rechercher… Non pas la joie du moment (qui n’est pas la joie, mais un « bonheur fugace ») qui ne remplit pas l’âme ! Sortes de faux-dieux dont l’âme ne peut se satisfaire, les fausses joies nous dégoûtent bien vite car elles laissent de l’amertume dans notre cœur : alors soit on s’en détourne, soit on y retourne, en croyant que cette foi ce sera la joie parfaite… Mais la joie n’est pas là. La vraie joie est de mettre les pieds dans les pas que Dieu nous trace pour assurer notre éternité. La joie du travail accompli, de la bonne action faite envers notre prochain. La joie d’une conscience sereine et d’une âme pure de toute blessure cachée. La joie d’une âme qui peut tomber mais que le Bon Pasteur relève par l’absolution. Ne croyons pas que ce choix à faire est facile… il est difficile. Tu connais le chemin qui fera du bien à ton âme et qui fera de toi un garçon bien, un homme chrétien, un bon père de famille (ou un bon prêtre), un ami solide sur qui l’on peut avoir confiance. Faire partie de cette élite, ou pas… ou bien rester dans ce lot des mauvais qui feront de toi un des leurs si tu acceptes toutes leurs compromissions. Faire partie de la masse. Avec tout ce que cela comporte de tranquillité, de confort : ne pas sortir du lot, ne pas être jugé, ne pas être moqué… Et même, bientôt, te moquer de ceux, vrais chrétiens, que tu n’auras pas su imiter…
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Et à ne pas oublier :Hélie Denoix de Saint Marc, « Que dire à un jeune de 20 ans », récité par Jean Piat
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Août 2022
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